Je n'ai pas la prétention de savoir tout ce qui se passe sur le Vidourle, mais voici un exemple sur les intentions des l'APPMA du Vidourle.
Ces intentions peuvent te servirent pour appuyer (les non no kill ) a réaliser cette fameuse réserve de vie pour les poissons .
Le Vidourle est un cours d’eau non domanial dont la gestion est confiée par le code rural à des associations agréées de pêche et de protection du milieu aquatique (AAPPMA).
Les AAPPMA concernées dans la basse plaine sont : l’Union des pêcheurs nîmois pour le Gard avec des sections à Gallargues et à Aimargues pour l’Hérault, la Pescalune de Lunel et le Brochet Vidourlais de Marsillargues.
Ces AAPPMA sont groupées en fédérations départementales. Elles se doivent de collecter les taxes piscicoles reversées tous les trimestres au Conseil Supérieur de la Pêche ,organisme sous la tutelle du Ministère de l’environnement via la DDAF.
Les AAPPMA se doivent de respecter un plan de gestion piscicole . Ces plans dictent la conduite à tenir en matière d’alevinage, d’aménagements piscicoles ou autres actions en faveur du milieu. Les AAPPMA se doivent aussi d’assurer la promotion du loisir pêche par le biais d’actions éducatives (Ecoles de pêche) et d’animations (Concours, rencontres etc.).
Les AAPPMA paient leurs alevins avec leurs moyens propres auxquels s’ajoutent les participations fédérales.
Il ne faut pas oublier les subventions du Club Halieutique, organisme émanant des fédérations et qui se charge de la réciprocité pour les départements de la moitié sud de la France ce qui permet aux pêcheurs adhérents de pêcher partout et aux fédérations plus « pauvres » d’accueillir les pêcheurs des fédérations plus « riches ».
Deuxième partie : Le Vidourle dans la basse plaine, un milieu à gérer
La particularité du Vidourle que l’on néglige parfois, c’est que sans les digues et les retenues, il n’y aurait pas d’eau dans le fleuve en été et donc, pas de poissons.
Le milieu a donc toujours été, depuis le Moyen-âge, sous l’influence de l’Homme qui y a trouvé nourriture, irrigation, fertilité et énergie pour ses moulins.
Des espèces de poissons, vivant à la base dans les marais, ont colonisé le milieu et constitué une population équilibrée, renforcée par les carpes miroirs introduites au Moyen-âge par les moines qui les élevaient et les commercialisaient
Les populations riveraines ont capturé pendant des décennies : poissons blancs, perches et brochets, anguilles dans un Vidourle qui communiquait avec les palus par de nombreuses roubines, palus qui étaient de magnifiques frayères.
La population n’était pas celle de maintenant, on ne parlait pas de pesticides ou de stations d’épuration et la consommation d’eau était loin d’être ce qu’elle est actuellement ; les berges étaient pâturées et le bois de la ripisylve servait pour le chauffage.
La situation actuelle
Le Vidourle ne communique plus avec les palus : la reproduction des espèces inféodées à ce type de biotope est quasi nulle si on prend l’exemple du Brochet. Des campagnes de marquage ont montré que les poissons capturés sont à plus de 75% des brochets qui ont été lâchés les deux années précédentes.
Des espèces ont été introduites à l’époque où l’on ne souciait pas de leur impact ; certaines intéressantes comme le Sandre , et le Black-bass d’autres plus indésirables (Perches Arc-en-ciel, Poisson-chat pour ne citer que ces deux). Paradoxalement, le Sandre et le Black-bass se reproduisent très bien dans le Vidourle.
L’urbanisation et les facilités de déplacement font que les pêcheurs sont plus nombreux mais ils pêchent pour le loisir et non pour le complément alimentaire. Les débits sont très irréguliers et même si la qualité de l’eau est globalement correcte, l’eau est plus chaude avec les conséquences sur la végétation aquatique : certaines plantes comme les Joncs, les Nénuphars, les Myriophylles régressent avec, en plus, l’aide des ragondins !
L’endiguement actuel offre peu de diversité et les poissons se réfugient surtout dans les bois morts qui leur donnent abri et nourriture. Les pêcheurs ont beaucoup de difficultés à les atteindre et en capturent peu.
C'EST POUR CELA QUE TES NO KILLEURS NE SONT PAS HEUREUX
La communication avec la mer nous permet de bénéficier de migrateurs comme l’Alose qui est un merveilleux poisson de sport appelé souvent « saumon du pauvre » et qui remonte le Vidourle au printemps pour frayer.
Troisième partie : Dans ce contexte, que font les gestionnaires ?
Il est bien évident que nous devons gérer le milieu et les populations piscicoles d’une part, mais aussi les pêcheurs et trouver les moyens financiers que requiert cette gestion.
Gérer les pêcheurs et leurs pratiques
Eduquer, attirer et former les pêcheurs de demain qui ne doivent plus pratiquer la pêche uniquement pour manger.
Favoriser l’accès aux berges et entretenir les postes de peche
Animer, informer, permettre l’accès à de nouvelles techniques.
Tout au long de l’année, nous organisons des opérations d’entretien, des concours de pêche au coup, aux carnassiers et à la carpe avec à chaque fois les captures conservées vivantes et remises à l’eau.
Gérer le milieu
Veiller au nuisances : pollutions, dégradations, travaux en rivière. Le pêcheur, homme de terrain est toujours le premier à constater les anomalies ; il se doit de faire remonter les informations à l’autorité de tutelle via son association.
Compenser les prélèvements de poissons ou les dégâts des crues par des alevinages raisonnés.
Favoriser le passage des migrateurs : anguilles et aloses par la construction des passes à poissons
Essayer d’améliorer la reproduction naturelle par des frayères destinées essentiellement au Brochet. et aux blacks bass