Animaux nuisibles en FranceL’homme depuis qu’il voyage, a importé de nombreuses sortes d’animaux et a tenté de les implanter dans nos régions. Malheureusement, il l’a fait sans état de cause et sans réfléchir aux conséquences de ces implantations.
Aujourd’hui, nous sommes confrontés à un certain nombre d’animaux qui sont classés comme étant nuisibles et donc très souvent accompagnés d’une obligation de tuer.
Dans cet article, je fais l’inventaire des espèces animales considérées dans notre nature et dans nos eaux comme étant nuisible.
En espérant que cet article vous soit instructif, je vous souhaite une bonne lecture.
La Tortue de FlorideDescription de l’espèceOriginaire des États-Unis, la tortue de Floride est présente de la Virginie au nord de la Floride, et vers l’ouest jusqu’au Nouveau-Mexique.
La Tortue de Floride présente sur sa tête et de chaque côté une tache caractéristique dont la couleur varie du jaune au rouge en passant par l’orange. Ses pattes sont aplaties et palmées qui fait d’elle une excellente nageuse. La différence entre le mâle et la femelle sont visible par le plastron qui est concave chez le mâle tandis que celui de la femelle est plat.
Les griffes des pattes avant sont plus courtes chez la femelle que chez le mâle et la queue est grosse et plus longue chez le mâle que chez la femelle.
Vers 2 ans, la maturité sexuelle est atteinte pour les mâles et pour les femelles, elle varie entre 3 et 5 ans. La femelle pond d’avril à juillet une vingtaine d’œufs lors de chaque couvée.
En France, la tortue de Floride présente une espérance de vie d’une trentaine d’années.
Répartition et impactA l’origine, les animaleries françaises ont commencé à vendre des tortues d’eau douce importées des Etats-Unis, majoritairement des Tortues de Floride. Ces tortues atteignaient rapidement un poids de 2 kg et dans la majorité des cas, les propriétaires les ont alors relâchées dans les rivières et les étangs français.
Les très bonnes capacités d’adaptation de la Tortue de Floride aux conditions locales lui ont permis de survivre en très grand nombre et de coloniser quasiment tous les milieux d’eau douce en France.
Elle est maintenant présente dans tous les départements et entre en compétition directe pour la nourriture avec une tortue locale, la Cistude Emys orbiculis, une espèce menacée d’extinction.
Le régime alimentaire de la tortue de Floride, composé de plantes et de petits animaux tels que les insectes, invertébrés, têtards, poissons et voire même canetons, en font un redoutable envahisseur.
Agressive et vorace, elle ne connaît pas de prédateurs naturels.
Ces caractéristiques font de la Tortue de Floride une espèce introduite indésirable en France.
Moyens de lutte Pour maintenir ou restaurer la biodiversité des milieux qu’elle a colonisés, un contrôle de cette espèce au niveau national est fortement souhaité.
lienshttp://www.herault.pref.gouv.fr/actualites/tortues.shtm
http://www.ese.u-psud.fr/epc/conservation/pages/Tortuflo.html
http://www.eau-artois-picardie.fr/IMG/pdf/fiche_reptiles.pdf
L’écrevisse américaineDescription de l’espèceL’écrevisse américaine (
Orconectes limosus),son abdomen composée de 6 segments mobiles présente des taches marron rouge sur sa face dorsale.
L’écrevisse de Louisiane (
Procambarus clarkii), de couleur rouge, qui creuse de profonds terriers dans les berges.
L’écrevisse Signal (
Pacifastacus leniusculus), la plus grande de toutes.
Répartition et impactCes trois espèces constituent une menace importante pour les écrevisses autochtones. Les écrevisses autochtonnes sont moins résistantes et moins prolifiques.
De plus, les écrevisses américaines sont porteurs sains d’un champignon parasitoïde, mortel pour les espèces autochtones, l’Aphanomyces astaci, qui provoque la peste des écrevisses.
Les écrevisses américaines en creusant de profonds terriers endommagent les berges et peuvent provoquer son effondrement. Par ailleurs, elles s’attaquent aux œufs de poissons, entraînant la diminution de la production piscicole dans les étangs qu’elles occupent.
Moyens de lutte A l’heure actuelle, aucun projet de limitation n’a été mis en place. Aujourd’hui, la seule solution pour freiner le développement de ces animaux reste l’information auprès du public, afin d’éviter sa dissémination.
L'écrevisse américaine est considérée comme nuisible, à ce titre elle est autorisée à la pêche en tout temps et pour toute taille. Par contre, il est strictement interdit de la transporter vivante.
liens http://fedepeche53.com/peche_pratique/ecrevisses.pdf
http://www.pecheaveyron.com/reglementation_reserve/ecrevisse_reglementation.php
La Grenouille TaureauLe Mâle
La femelle
Description de l’espèceOriginaire de l’est des Etats-Unis, la grenouille-taureau (appelée Ouaouaron au Québec) est une espèce introduite en France à la fin des années 60.
Espèce pouvant atteindre 25 cm de long chez les gros spécimens pour un poids d’environ 500g, sa couleur varie du vert olive au vert brun, et sa gorge mouchetée de gris est jaune chez le mâle, crème chez la femelle.
La grenouille taureau peut vivre jusqu’à neuf ans. Elle atteint sa maturité sexuelle vers l’âge de trois ans.
Prédateur diurne et nocturne, la grenouille est à l’affût de toute proie maîtrisable. Elle est d’ailleurs qualifiée de super-prédateur, à la voracité sans limites : elle s’attaque aussi bien aux insectes qu’aux poissons, poussins d’oiseaux d’eau ou amphibiens. Elle est même parfois cannibale.
Elle peut être la proie de poissons carnassiers, des canards, des couleuvres, ou encore de certains rapaces
ATTENTION : ne pas confondre avec la grenouille verte, il existe deux replis cutanés dorso-latéraux qui forment un bourrelet de chaque côté du dos, le long du corps, depuis le tympan jusqu'à l'insertion des pattes postérieures. Et présence d'une ligne claire (crème, jaunâtre, vert clair) au milieu du dos.
Répartition et impactLa grenouille taureau représente une menace très importante pour l’équilibre écologique. C’est une espèce très prolifique.
elle peut être porteuse saine d’agents pathogènes transmissibles aux autres espèces de grenouilles.
Moyens de lutte Actuellement il n’existe qu’un programme pluriannuel de lutte engagé par l’association Cistude Nature.
Le Parc naturel du Périgord-Limousin a décidé de supprimer cette espèce.
Excellent site : http://www.grenouilletaureau.net/
lienshttp://www.lesclesjunior.com/Actualites/Actus.htm?sku=ACT11555618151364841&varDate=15/08/2006
http://www.espace-riviere.org/site/ens_gret.html
Le RagondinDescription de l’espèceMammifère rongeur dont le poids adulte atteint en moyenne 6 ou 7 kg, le ragondin vient d’Argentine.
Il a été introduit en France à partir de la fin du 19ème siècle, par le biais d’élevages.
Le ragondin est herbivore, et consomme une très large variété de plantes. Sa période d’activité est principalement nocturne.
ce sont surtout les jeunes qui sont vulnérables et peuvent être la proie de l’hermine, du putois, de la loutre, du renard, du busard des roseaux, du héron cendré, ou tout simplement du chien.
Répartition et impactGros consommateur de végétaux aquatiques, le ragondin provoque la diminution enitère de la végétation dans les voies d’eau, ce qui entraîne la modification des conditions de courant.
Le ragondin serait notamment responsable de la disparition de certaines frayères à poissons. D’autre part, les terriers qu’il creuse ont pour conséquence de fragiliser les berges.
Deux maladies bactériennes sont essentiellement à craindre et qui sont transmissibles à l’homme, la leptospirose et la tularémie, qui peuvent être transmises par l’espèce.
Aujourd’hui, le ragondin est présent dans la quasi-totalité des départements français.
Moyens de lutte Le tir au fusil : classé espèce nuisible, Il est possible de chasser le ragondin aux périodes d’ouverture par quiconque possède un permis de chasser.
La lutte chimique : des carottes empoisonnées sont disposées sur des radeaux au milieu des voies d’eau. Le poison employé est la bromadiolone, un anticoagulant puissant. La lutte chimique est de moins en moins employée.
Le risque que d’autres espèces, comme la loutre ou le vison, espèces protégées, avalent ces carottes empoisonnées est important,. De plus, les cadavres empoisonnés sont nettoyés par divers charognards, qui indirectement s’empoisonnent également.
Le piégeage : cette méthode est aujourd’hui préférée à la lutte chimique car elle permet de sélectionner les espèces à abattre.
Chaque piégeur doit être agrée par le préfet, après avoir assisté à une session de formation au piégeage.
lienshttp://jardifaune.canalblog.com/archives/2007/04/22/4711899.html
http://ddaf.cher.agriculture.gouv.fr/environnement/chasse/nuisibles.htm
http://www.kastler.org/IMG/pdf/gr05.pdf[img]