bonne lecture à tous Le matériel :
Deux principaux types de matériels s'offrent à vous. 1°/- Les cannes spécialement conçues pour la pêche du black bass dites "bait casting" que l'on utilise avec un moulinet à tambour tournant. De l'avis des spécialistes, elles permettent tant d'effectuer des lancers beaucoup plus précis, que des déposés particuliers de certains leurres. 2°/- Les cannes de type "spinning" utilisées avec un moulinet à tambour fixe. C'est de ce dernier type de matériel dont je vais vous parler aujourd'hui, car je le trouve particulièrement facile à manier, mais également d'une redoutable précision pour peut que l'on sache lancer correctement. J'ai donc jeté mon dévolu sur une canne courte (1, 80 m qui permet une très bonne pratique de la pêche en wading) dont les caractéristiques figurent sur les clichés ci-dessus. Je l'affectionne tout particulièrement pour sa rigidité, sa réserve de puissance ; cela avec un coût très abordable (environ 52 euros). Actuellement, ce modèle ne se fabrique plus. Cependant, dans la même même marque, on peut se tourner vers le modèle NEXAVE BX SPINNING avec une longueur de 2, 10 m pour une puissance de 10 - 30 grammes. Ceci étant dit, rien ne vous empêche de vous équiper d'une canne plus longue pouvant aller jusqu'à 2, 70 m, bien que je pense personnellement que ce ne soit pas la panacée pour répondre à toutes les conditions de pêche. Quant au moulinet, choisissez le de bonne qualité, à spires croisées si vous souhaitez utiliser de la tresse, où à enroulement classique pour du nylon. Le critère important à prendre en considération est la vitesse de récupération en rapport au tempérament du pêcheur. Si vous êtes nerveux, prenez un modèle récupérant plus lentement (50 à 70 cm au tour de manivelle). Et à l'inverse, un modèle pouvant rembobiner plus rapidement. Personnellement, j'utilise en temps normal un MITCHELL 300X qui me donne entière satisfaction.
Le bas de ligne :
Compte tenu que je pêche essentiellement le brochet, j'utilise un bas de ligne en tresse inox (de la Fortress Prédator de chez PAFEX) que je confectionne moi-même.
1- Vue générale du bas de ligne.
2- Rondelle de caoutchouc que je positionne sur le spinner bait pour éviter que l'émerillon ne vienne à glisser sur l'armature. C'est vrai que moins il y a de noeuds, plus solide le montage se trouve. Cependant, je préfère utiliser un émerillon Jb n° 2 qui facile grandement le changement de leurre. Je prends donc ma faible part de risques ...
3- Vue de l'émerillon. Afin d'éviter toute surprise, je dépose une goutte de colle cyanoacrylate sur le noeud de la tresse.
4- Au côté opposé, j'utilise un émerillon baril pour relier la tresse au nylon. L'avantage, c'est que doublé avec l'émerillon Jb, cela empêche totalement le vrillage du nylon.
Les différentes positions pour le lancer :
Il s'agit de celles que l'on retrouve notamment pour la pêche à la cuiller à la truite. Les trois premières positions sont les plus usitées pour des lancers techniques. Pour ces derniers, c'est le poignet qui travaille alors que pour la quatrième position, c'est l'avant bras qui officie. Peut être un de ces jours, un article viendra détailler avec simplicité ces mouvements. De toute façon, il n'y a pas de secrets, plus on pratique et plus on devient technique, et de ce fait précis.
Les points rouges situent l'emplacement du spinner bait.
1- Le lancer de type "balancier". D'une précision absolue, il ne permet cependant pas de lancer aisément lorsque l'on a des branches à hauteur du corps comme on peut le faire avec les lancers n° 2 et n° 3. Notons que le spinner bait se trouve toujours au plus prêt de l'élément liquide juste avant le lancé.
2- Le lancer de type "coup droit". Là, comme pour les lancés n° 3 et n° 4, le spinner bait doit se trouver à une trentaine de centimètres du scion.
3- Le lancer de type "revers". S'utilise lorsque les deux premiers sont impossibles et bien plus souvent que ce que l'on peut le penser et ce, notamment lorsque l'on pêche dans des lieux très encombrés à hauteur du corps.
4- Le lancer "par dessus la tête". Il permet de lancer loin bien que ce ne soit pas un des critères particulièrement recherché dans ce type de pêche.
Les zones à prospecter et l'animation du spinner bait :
Comme écrit en introduction, on peut pêcher partout au spinner bait. Cependant, sa conception, qui fait que les accroches sont presque, voire quasi-nulles (comme avec d'autres types de leurres d'ailleurs), permet de pêcher dans des lieux particulièrement branchés où nos carnassiers, et notamment le brochet, aiment particulièrement à s'y tenir. D'ailleurs, je fais souvent le comparatif avec la pêche de dame fario. Plus on pratique les lieux impossibles, plus on des chances de réussir ; ces derniers étant grandement moins pêchés que les "boulevards" de nos pièces et cours d'eau.
Voici donc de superbes postes où nos poissons favoris ...... aiment bien à se tenir. Il me plaît encore d'avantage à pratiquer cet autre type de poste où l'on peut particulièrement mesurer l'efficacité ... ... d'un spinner bait. Mais suffit-il de lancer et de ramener en linéaire ? On pourrait être tenté de répondre que "oui". Cependant, je pense que ce leurre est encore bien d'avantage attractif lorsque :
- l'on rabaisse la canne d'un coup tout en cessant de mouliner. Le spinner bait tombe sur le fond tout en faisant tournoyer sa palette la plus grande en feuille de saule à la façon dite "hélicoptère" ;
- l'on entrecoupe régulièrement les ramenés par de très courts arrêts pour que la jupe change de volume ;
- l'on fait varier soudainement avec le scion la direction de récupération du spinner bait ;
- et bien sûr, l'on récupère avec des vitesses différentes en ayant toujours à l'esprit que les poissons ne sont pas des fusées. Si "la proie" se déplace plus vite que le carnassier, il n'y aura peu de chances pour qu'il tente de la saisir, et encore plus de la poursuivre.
Toutes ces animations sont d'ailleurs le propre de tous les leurres, y compris des cuillers tournantes. Et je rajoute qu'il faut d'abord bien comprendre comment le spinner bait évolue. A ce propos, rien ne vaut quelques essais dans de l'eau particulièrement claire avec beaucoup d'obstacles immergés. Vous verrez ainsi comment ce leurre franchit les obstacles avec aisance, sa tête plombée toujours en dessous de la jupe. Je rajoute aussi qu'il est parfois très payant de remplacer le spinner bait par un leurre souple pourvu d'un dispositif anti-accroches, voire d'une une cuiller tournante ou ondulante (c'est plus risqué en zones particulièrement encombrées) lorsque l'on n'enregistre pas de touches parce que le spinner bait serait un leurre déclenchant l'agressivité des carnassiers. Ayant enregistré des attaques dans les deux sens, je prône pour ma part le changement de leurre quitte à revenir au premier ensuite lorsqu'il ne donne pas de résultats de départ.
Conclusions :
Avec un matériel peu onéreux, mais cependant bien adapté, la pêche au spinner bait offre de magnifiques possibilités de prospecter des zones particulièrement encombrées pour une efficacité redoutable. C'est ce qu'il faut rechercher au risque (minime) de perdre quelques leurres (que vous aurez, je l'espère, fabriqués vous même), dont vous chercherez en permanence à en tirer le meilleur potentiel par des animations aussi diverses, que subtiles. Pour clore, je précise que cet article n'a nullement la prétention de tout vous apprendre sur cette technique. Il s'agit seulement de quelques éléments de base pour vous permettre de la découvrir, et je l'espère de vous y passionner !!!