Report .. SESSION SAFARI HALIEUTIQUE 2009 AU MAROC
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SESSION AU MAROC SEPT/OCT 2009
Début juin 2009, l'arrivée des beaux jours déclenche en moi une irrésistible envie de retourner vers mon eldorado, le Maroc. Grâce à un forum halieutique et aux rencontres que j’ai pu y faire, la réalisation du projet a pu voir le jour.
Après plusieurs échange de mails ... je mets sur pied l'organisation d'une session pour fin septembre 2009
Un jeune pécheur, Rémy, doit m' accompagner et il n’a jamais été en contact avec notre souche locale, les « bass chlehh » marocains.
Le 25 septembre, nous montons dans l'avion, direction le Sud marocain où j’ai bon espoir de trouver des conditions climatiques favorables dans cette province du sud du royaume.
3 heures de vol et nous voici arrivés à l'aéroport d'Agadir. Le passage des services de la paf et douaniers n’est qu’une formalité. Khalil, notre hôte sur place, nous attend pour nous conduire à notre hébergement..
Bien installés dans un 4X4, nous prenons la route qui borde l'océan jusqu’au village de Tamri qui sera notre villégiature ; arrivés sur place, El hadj et ses fils nous font un bon accueil.
Notre premier dîner se compose de superbes sars pêchés dans l’océan par Marco et Khalil la veille.
Le BARRAGE DE M-A
Le site est situé sur l'oued Ougar, affluent rive droite de l'oued Tamri, sa superficie et de 640 hectares environ (entièrement rempli) celui-ci offre, outre des paysages somptueux, une population de blacks bass remarquable, conséquente et préservée ...
Dans la région, ce qui surprend tout d'abord c'est la tranquillité des lieux mais surtout les majestueux décors d'arganiers, variété d’arbre endémique, qui fournit l’huile d’argan et le bois dit « de fer ».
M-A est un lac de barrage étroit et pas très encaissé avec des berges en pente douce et des arbres immergés. Il comporte des fonds assez irréguliers parsemés de nombreux rochers.
C’est pourquoi les postes de pêche ne sont pas faciles à identifier.
Notre accompagnateur Khalil nous conduit, suivant la piste autour du barrage, sur différents postes, les spots plus intéressants sont les arganiers et les tamaris immergés à proximité de la rive.
Apres un temps d’adaptation à cet environnement inhabituel, les poissons se manifestent en nombre, c’est un régal sous un soleil radieux.
La pression de pêche est quasi nulle, nous avions le lac pour nous seuls, pas une seule autre canne en vue.
Aprés une bonne nuit réparatrice, au petit matin, nous voici a nouveau dans le modeste hall de l'hôtel Amazigth avec sous les bras et sur le dos un matériel des plus conséquent.
Pour Rémy, une canne DAMIKI spinning équipée d’un moulinet Mack 2 tournament FD chargé en tresse ainsi qu’une boite de leurres bien fournie.
Pour ma part, en plus du sac a dos, une canne IM2 6/7 Mack 2 équipée d'un moulinet Daiwa Caldia 2500 X garni de fluorocarbone X bait , une boite de leurres où se côtoient spinnerbaits , poppers, crankbaits, longbill minnows et quelques pochettes de leurres souples, de quoi faire face à toutes éventualités.
En guise de petit déjeuner copieux nous dégustons des crêpes au miel de thym qui nous permettront de jusqu’au déjeuner.
Le temps de charger le matériel, et nous voilà tous les quatre en route dans le véhicule tous-terrains longeant l’océan, nous voyons se succéder longues plages et falaises déchiquetées œuvre de l’érosion de l’eau et du vent.
Après quelques kilomètres nous bifurquons sur une autre piste, qui doit nous mener à notre première destination pêche. Il est tôt, un fin brouillard nimbe encore le lac. Le temps de décharger et de monter les cannes, les berges nous apparaissent en même temps que le brouillard se dissipe.
En cette saison, l’eau est cristalline, les approches devront être discrètes et la prospection méticuleuse.
Rémy, mon jeune équipier, pique son premier poisson qui mesure 35 cm puis un second et un troisième…Lui qui découvre ce poisson est ravi.
J’ai choisi un spinnerbait et après un doublé, les touches se succèdent sans discontinuer. La température ambiante est d’une vingtaine de degrés et atteindra les 34° au plus fort de l’après midi, autant dire des conditions idéales pour la pêche notre poisson favori.
Sur ces premiers postes, la pente a une faible déclivité, la profondeur faible nous permet d'avancer dans le lac entre les paquets d'arbuste immergés qui clairsement le lac. Le fond est dur avec très peu de vase, l'eau est claire et la visibilité est excellente avec nos lunettes polarisantes, le wader n'est pas utile vu la température de l’eau.
Il existe de gros spécimens, comme nous le rapportent des pêcheurs locaux, nous sommes impatients de mieux connaître le lac pour mieux cerner la distribution piscicole et capturer quelqu’uns des lunkers qui habitent ses fonds.
Les conditions de pêche
A cette période de l’année (fin septembre) les deux plages horaires les plus prolifiques sont 10h-14 h et le soir a partir de 17h quand le soleil décroît plus rapidement.
Le matin le vent est faible à modéré avec une température douce, seuls quelque nuages tapissent l’horizon, le clapot est régulier. En milieu de journée, le vent se lève doucement et frise l'immense étendue d'eau turquoise rendant plus difficile la pêche à vue mais les poissons sont toujours là embusqués dans les abris naturels.
Les patterns
Tous les leurres sont prenants mais cela diffère en fonction de la typologie des spots et des poissons rencontrés.
Sur les berges, cuillers, spinnerbaits, poissons nageurs, leurres de surface et leurre souples sont efficaces.
Sous les appontements on pourra s’amuser à pêcher fin avec de petits spinnerbaits ou de petits poissons nageurs très plongeants car la population de Bluegill (sorte de perche soleil) y est conséquente.
C’est une pêche très plaisante car les attaques sont franches et brutales et les sensations garanties.
Je ne peux que vous encourager à aller pécher sur M-A
Vous serez j'en suis sûr , séduit par ce lac encore sauvage et par l'accueil légendaire des berbères qui vous sera réservé ...
C’est une destination sur laquelle il faut se concentrer tant qu’elle reste encore confidentielle.
Agir pour la protection et le développement du black bass
Une démarche collective et collaborative
Notre démarche pour constituer un circuit halieutique dans le grand sud marocain a été bien accueillie sur place et à permis de créer des liens avec les pêcheurs du crû, tous membres actifs d’associations locales (Association des Pécheurs Sportifs de Meknès, Association Oumrbiaa des Pêcheurs de Khenifra).
Pour moi c’est essentiel car il ne s'agit pas simplement de pêcher du poisson au Maroc, c'est aussi la volonté de travailler avec tous les acteurs de la pêche sportive, liés à la protection du milieu aquatique et ce furent de grands moments de convivialité.
Le black chleeh (black bass) et son implantation dans le royaume a été le sujet de bien des conversations. Le constat est qu’il a su parfaitement s’implanter, sans protection spécifique, dans la majeure partie de ces lacs artificiels où il côtoie le brochet et merveilleusement bien dans cette région du Maroc.
Il existe, toutefois, certaines pistes d’amélioration sur des points évoqués lors de cette rencontre:
- Celui des zones peu riches, et non couvertes par des clubs ou associations dans lesquelles les pécheurs isolés regrettent le manque de contact avec le monde extérieur.
- La création de site Internet , blog constitue également un secteur important d'union et d'information.
Les possibilités qu’offrent les forums , mais cella demande un travail important de mises a jour et maintenance : ces derniers demeurent des portails d'entrée dans la vie associative .
- La pression de la pêche commerciale, si celle-ci n'est pas maîtrisée par une réglementation vigoureuse cela conduira à un appauvrissement dramatique de la ressource.
Ainsi grande déception pour nous le jour de notre passage sur le lac Bin el Ouidane, sur les étales du souk (marché hebdomadaire) de la bourgade de Ouaouizert : petits brochetons de moins de 20 cm , petits sandre de moins de 15 cm ainsi que carpeaux étaient sur les étals infestés de mouches
Les Marocains en général vivent dans un pays ou le black bass ( bass chleeh ), le brochets ; le sandre et la truite sont déjà bien représentés , notre ami Mohammed Abouabdellah( qui preside l’association de Meknes) et son équipe sont là afin de continuer leurs efforts sur ces lacs de barrage et lacs naturels :
De grandes zones de réserve permettent aux bass de se reproduire. D’autre part, un alevinage d'appoint de plus de 250.000 alevins de blacks bass , 200.000 brochetons et quelques 120.000 alevins de sandres sans oublier alevins de truite fario 200.000 et 400.000 alevins de truite arc en ciel effectués par les différentes stations piscicoles du Royaume ( CENTRE D'HYDROBIOLOGIE ET DE PISCICULTURE ).
La plus importante station ce trouve a 1500 m d' altitude , à 9 km de la ville d' Azrou .
L'idée d'aménager des zones de fraie suit son court et devrait se mettre en place dans un avenir proche.
Il me semble que nous avons aujourd’hui une belle équipe passionnée de pêches sportives .
- le no-kill : ça bouge à petit pas au Maroc , les pêcheurs rencontrés ont bien décidé d’appliquer le no-kill systématique sur les petits bass, pourquoi ne pas réglementer la taille légale à 30 cm ?
Côté reproduction le cheptel s'agrandit et s’épanouit sur El Masira -Moulay Abdelah - Mokhtar Soussi. Vu la multiplication des herbiers cette année, il est fort à parier que l’implantation et le développement du bass va prendre toute sa dimension dans les années qui viennent.
http://pecherandomaroc.fr http://kazimbass.skyblog.com