Petit week end en Hollande…
Dans le cadre de mon boulot, je devais me rendre à Dordrecht, pas loin de Rotterdam, pendant la semaine. Je suis arrivé le mercredi midi et direct on s’aperçoit que la légende du plat pays est vraie, c’est plat comme tout et il y a de la flotte partout…
Dès mon arrivée, je file au shop choper mon permis ( vispass ) et prendre quelques infos et conseils, le gars, très sympa, m’explique que les brochets se font beaucoup abîmer par les cormorans et qu’il faut donc faire du catch & release obligatoire pour assurer la repro, il me conseille aussi un ou deux spots ( parc ).
Le mercredi et le jeudi, les horaires du taf ne me permettent pas vraiment de tester le potentiel de la ville, car c’est bien du pike street fishing que je compte essayer ici, grâce notamment à cet article qui m’avait bien mis l’eau à la bouche : http://www.zanderfishingteam.be/Street%20dans%20les%20polders%20DEC2010.pdf
Featuring BPH.
J’aurai juste le temps de tester quelques petites zones proches des bureaux avec un spinner bait blanc et sans aucun résultat…
Enfin le vendredi arrive et je quitte le taf assez tôt sur les coups de 13h30 et c’est partit !!!
Cette fois je suis bien décidé à aller saluer les pikes hollandais, je me décide donc de tester le parc conseillé par le mec du shop. Je commence à ratisser au spinner dans les petits canaux de ce joli parc blindé de cyclistes… et aussi jouxtant une avenue bien fréquentée.
Rien ne bouge, j’arrive sur la fin du polder et c’est un mini étang qui s’offre à moi.
Je change de pattern et j’opte pour un baby buster Nemo pour casser un peu par rapport à la couleur de l’eau assez piquée. Premier cast à droite du petit arbre, jerk, jerk, jerk, pause…, jerk, jerk, pause et Boum !! Touche !
Enfin, je commençais à avoir des doutes sur le potentiel de la région, et cette jolie petite femelle bombée vient me saluer.
Super content de sauver la douille et de saluer ce premier pike 2014… et aussi par la même occasion de dédouiller l’illicium team 210 que j’ai réussi à retrouver en occasion.
Je continue ma prospection sur ce petit étang et 25m, plus loin même chose, encore le nemo qui se fait croquer par ce beau pike, autour des 80.
Cool, ce doublé en peu de temps.
Ensuite, je traverse l’avenue, je retape une autre saucisse dans un petit trou d’eau, je commence à me dire que le potentiel est vraiment énorme ici, même en plein centre urbain.
Les spots sont des espèces de mare à canards avec 50 cm d’eau max, parfois l’eau est dégueu, parfois super claire, tout ça sur des distances très courtes et le tout à l’air vraiment bien garni en brochet par rapport à nos plans d’eau français. Des petits souvenirs de Suède refont surface…
Je reviens un peu sur mes pas et prospecte une mini zone, au bout de quelques mini lancers, je reprends une bonne châtaigne toujours au nemo.
Petite tof et release pour cette petite mama.
Je me dirige vers la gauche du petit pont, je fais quelques lancers puis je vois un petit coin qui paye pas de mine, je lance à 5 m, j’anime deux secondes et là un petit broc sort de sous le lierre et me gobe le baby délicatement, ferrage et mise au sec. Petite tof et release
Je me dis qu’il faut que je prenne une tof de ce mini poste quand même, le voici :
Et hop, je relance au même endroit et refish qui me stoppe le bb… Incroyable en deux lancers sur ce mini spot, je sors deux pikes maillés, le deuxième fait autour des 70 et me fait une spéciale « tendue » sur la tof et il me fera aussi une chandelle en mode black-bass lors du release, en sortant pratiquement de l’eau…
Je relance encore une fois et devinez quoi… je vois un pike qui suit doucement le bb… je sais pas si s’en était un autre en tout cas, il était méfiant celui-ci.
On s’aperçoit bien sur ces tofs que les brocs sont souvent porteur de vieilles blessures sûrement infligées par les cormorans, comme les spots sont peu profonds, les oiseaux peuvent assez facilement tenter de les blesser et de les bouffer.
Fin de la session vers les 17h, en trois heures j’ai tapé 6 pikes dont 5 maillés, les combats ne duraient pas longtemps vu la profondeur des spots et aussi vu les bides des mamas, ça sert à rien de les traumatiser trop longtemps.
Le lendemain matin, c’est remonté à bloc que je me dirige vers d’autres spots de ce grand parc, je démarre de bonne heure sur les coups de 8h30.
Je commence sur un mini étang, au bout du troisième lancer, je me tanke dans une racine de nénuph dès l’atterrissage de Nemo… pas glop, du coup je retourne à la voiture enfiler mes waders , il y avait pas moyen que je tanke mon nemo dès le début de journée…
Pas grand-chose ne bouge de si bonne heure, je prends une tape pas bien ferrée au bout de l’étang dans un mini chenal. La suite est un peu morose, je rencontre une drôle de bestiole qui est à la fois mi vache mi bison, en plein milieu du parc et en parfaite liberté.
Je pends quelques tofs des spots.
Et enfin sur une petite jonction, je vois un pike suivre le bb et me le gobe sous les yeux, combat rapide et la première pose de la journée.
Les brocs auront mis du temps à se réveiller ( 10h30 ) et se montreront plus joueurs et suiveurs par rapport à la veille…
Je continue à finir le tour du parc le long des petits canaux impêchables avec leurs 10-15 cm de flotte. Sur une zone plus profonde je retape un petit pike, la berge est très abrupte et ça sent la glissade incontrôlée… du coup, je tente le drop et le petit pike se décroche dans un dernier sursaut, tant mieux.
Un peu plus loin, c’est encore un petit pike qui surgit derrière le nemo alors que j’allais le remonter, je stoppe, il bloque et observe, il repart pas loin, je relance à 4 m, j’anime et j’arrive à le faire craquer.
Petite tof en speed, et release.
Je retourne à la voiture et file déjeuner vite fait, avant de repartir explorer d’autres coins dans Dordrecht.
Je me retrouve dans un quartier sympa, avec des grands buildings plein d ‘apparts, un grand parc et évidemment de la flotte de partout. J’en ai devant, derrière, c’est pas évident de se décider où aller tellement les possibilités sont infinies et puis en pêche à pied on cavale pas mal et on doit bouger pour rencontrer les fishs actifs.
Bref, je me retrouve en début d’aprèm à prospecter une petite zone bloquée entre des barres d’immeubles, une route fréquentée et un loueur de vélo.
Je commence sur la fin du canal et après plusieurs lancers, le nemo arrive à mes pieds sur ma gauche et là un pike se jette dessus furtivement, mini combat furieux et mise au sec.
Un peu plus loin, je retaperai une saucisse toujours au bb.
Je ne le sais pas encore mais cette saucisse sera mon dernier fish de ce mini week end. Par la suite, je suis partit prospecter dans un parc où j’ai eu quelques suivis non concrétisés. En fait, les fishs sont quand même un peu éduqués et connaissent les leurres, la preuve puisqu’en fin de session ( 15h ) je croiserai deux pêcheurs locaux qui commenceront le coup du soir sur les spots que j’ai prospecté auparavant. J’en ai eu également la preuve avec des leurres pendus aux branches, notamment un petit buster qui me faisait de l’œil.
Du coup, les fishs sont parfois très méfiants et il faut être très discret au bord de l’eau surtout quand le vent n’est pas de la partie, le vendredi j’avais eu plus de vent que ce samedi, où les fishs ont eu plus tendance à suivre. Parfois les spots étaient bien crades ; papier en tout genres, vélos et autres joyeusetés urbaines, mais le potentiel halieutique est quand même impressionnant pour un milieu urbain, parfois on a tendance à penser qu’il ne peut pas y avoir de pikes dans ces mares à canards mais si, et il y a vraiment de quoi faire.
C’est parfois déconcertant de pêcher le pike au milieu des maisons, appartements et des voitures, il faut aussi faire hyper gaffe aux vélos qui sont omniprésents ici. La Hollande semble être une bonne destination proche de chez nous et il doit y avoir un potentiel incroyable dans de nombreuses régions de ce plat pays.
Merci aux courageux de m’avoir lu.
A+,