Bravo à vous pour vos poissons les amis
Je vais vous faire mon CR de cette première manche BASS France maintenant que la pression est redescendue !
Après plus de deux semaines à bosser sur le Boat jusque tard dans la nuit, tout était prêt pour notre départ en milieu d'après midi, le Vendredi 30 Juin.
Le Briefing de la compète se tenait à 21h, au port Gastes Nautique, à Gaste, au Sud du très grand lac de Biscarosse - Parentis.
Tout était réglé au millimètre pour passait une compète théoriquement sans encombres, dans la joie et la bonne humeur.
Vendredi après-midi, coup de fil de David, problème, roulement péter sur le X-Trail, mécano en urgence.
Il récupère la voiture et passe me prendre à... 21h, heure du Briefing ! Manque de bol, trois heures de routes qui semblent être une éternité, on arrive au Port à minuit. Heureusement que M.David Dubreuil, l'organisateur de la compétition nous attendait sous le barnum pour nous faire un rapide briefing et nous remettre nos numéros. Nous avons le numéro 21 et nous partons en 18ème position.
Le temps de manger et de préparer tout le matos pour pas traîner le lendemain matin, c'est déjà 2 heures du mat passer quand on va se coucher, à l'arrière du X-Trail. Position inconfortable et pluie battante, pas possible pour moi de fermer l’œil de la nuit.
Debout à 5h pour la mise à l'eau, les premiers bateau doivent partir à 6h30. Même pas eu le temps de prendre le petit déj que ça grouille de partout ! Hop une fois habillé j'entame le paquet de Pitchs pour pas partir le ventre vide, manoeuvre et on se dirige vers la cale de mise à l'eau. On charge toute les cannes, l'accastillage, les gilets, on monte le Onix 10... Tout est prêt et c'est à notre tour de mettre à l'eau, jusque la pas de problèmes, je suis dans le bateau et David commence la manœuvre.
Le cul du bateau arrivé dans l'eau, je constate une présence élevée et anormale d'eau dans la cale du bateau ! Oh ******, le bouchon de nable ! Avec les pluies diluviennes de la veille, on avait enlever le bouchon de nable et on avait oublier de le remettre au départ ! L'erreur de débutant !
Ni une ni deux je gueule un coup, David accélère pour me sortir de la et pas bloquer la mise à l'eau pendant deux heures. Il aura fallut une bonne dizaine de minutes pour vider le bateau et repartir.
Pour effectuer une mise à l'eau plus rapide, on détache le treuil de la remorque du bateau, comme ça dans la descente un coup de frein et le bateau part tout seul à l'eau. Mais ça, c'est en théorie !
Effectivement, David recule pour commencer la procédure, le cul du bateau arrivé dans l'eau c'est le choc, je pars en arrière, ça n'aura pas durer longtemps mais j'ai du mal à comprendre ce qui vient de se passer... La remorque vient de se couper en deux au niveau du timon et le bateau vient de partir à l'eau avec l'essieu, non sans avoir taper l'hélice sur le béton de la mise à l'eau. Dans notre malheur, heureusement que c'est pas arriver 1 mètre plus haut, sinon on cassait tout !
Sur le coup, je vois trois ou quatre mecs se précipiter dans l'eau avec une sangle pour sortir l'essieu, des types vraiment chouette qui ont garder leur sang froid et qui n'ont pas hésité à se mouiller pour nous aider.
Tout c'est dérouler très vite histoire de libérer la cale pour laisser la place aux autres et ne pas trop retarder le départ. Une fois à l'eau, je démarre tant bien que mal le moteur et je prend la sortie du port, histoire de retrouver David dans l'autre port, la ou se trouvait le départ de la compétition.
Je ne vous cache pas ma séance de stress, première fois pour moi que je prenais le bateau solo sur un grand lac, avec une tempête, des vagues de 1 mètre et de la pluie incessante ! Sans compter que je savais pas trop comment me positionner par rapport aux autres Bass Boats qui passaient beaucoup plus vite que moi, me laissant tanguer sur des grosses vagues !
J'arrive tant bien que mal au port de Gastes Nautique pour récupérer David et partir enfin pêcher. Après un coup d’œil de Jean-Christophe David dans notre vivier, on quitte le port, en restant le plus au Sud pour éviter les grosses vagues et partir pêcher les ports que nous avions repérer.
Le bateau navigue quand même à 40km/h sur les vagues et à chaque secousse on prend de l'embrun dans la figure ! Prochain achat, combi de pluie !
Après quelque minutes de navigation, on arrive sur le premier spot qui est déjà occupé par trois bateau, on décide de sortir le moteur électrique et la c'est le drame qui nous achève presque littéralement ! Impossible de le faire tourner. Je garde mon calme et change la pile de la télécommande. Toujours pas de signe de vie de l’électrique. Premier réflexe, on était à l'entrée des Marais, on se dirige donc dans l'étroit canal bordée de nénuphars et plantes aquatiques en tous genres. Un soupçon de joie me parvient quand je distingue du bait fish en masse et des petites perches.
On attaque donc notre long périple à la perche dans les marais, oui, à la perche, tout moteur étant interdit dans cette zone ça peut être bénéfique pour nous !
Malheureusement le moral est un peu bas, vous devez vous en douter.
David pêche loin devant en top water, technique très efficace les jours pluvieux sur les Bass ! Moi je suis à l'arrière et je ramasse les miettes au Jig.
En parlant de Jig, je savais que les écrevisses étaient sorties, j'ai donc monter une W Craw Black Flagg rouge sur mon Skyy Jigg Black Flagg noir, le top pour la saison.
Après plus de 10 minutes à pousser et pêcher dans les marais, j'enregistre la première touche et c'est lourd. C'est un Bass plus que largement maillé qui arrive au bateau, et qui se décroche à l'épuisette. Alors la, c'est la défaite qui peut se lire sur nos visages. Manquer un Bass pas loin de 50cm à deux doigts de l'épuisette c'était la pire chose à faire, surtout avec tout ce qui venait de nous arriver !
Pas du genre à abandonner, je re motive David pour qu'on continue. Après quelque minutes, j'enregistre une deuxième touche et la, c'est un brochet qui vient nous rejoindre au bateau.
On garde confiance, au moins j'ai un début de pattern avec deux touches en 20 minutes c'est bon signe.
On continue de peigner la zone, ce qu'on ne sait pas c'est si quelqu'un est déjà passer avant nous, et le choix de David s'oriente sur du Power Fishing, ça n'aura pas été le bon choix, personne n'était passer avant nous mais ça, on ne pouvait pas le savoir.
Après une heure de pousse, on arrive sur une zone large et profonde avec une belle plage et des bois morts, premier lancer et je décroche un gros poisson, surement un Bass mais impossible de savoir vraiment...
Quelque lancers plus tard c'est encore un malheureux brochet que je ferre sur le même Jig.
Ça doit être un moment difficile pour David qui ne prend toujours pas de touches.
Nous nous dirigeons maintenant dans un canal encore plus marécageux, ou il n'y de place que pour la largeur du bateau et c'est difficile d'avancer.
Je prend plusieurs touches inférables et c'est dur à encaisser ! Au fin fond de ce bras mort étroit, je prend encore un brochet, toujours avec la même technique.
On décide de faire demi tour, moi je me sent à l'aise dans ce type de pêche mais David veut aller faire des Perches sur les puits de pétrole. Très mauvaise idée sans électrique !
Sur le retour, un autre bateau s'engage à la rame dans le marais, on s'arrête discuter deux minutes et un Bass de 40 - 45 déboule de nulle part entre les deux bateaux ! La misère aujourd'hui !
Donc direction les puits de pétrole, au milieu des vagues, on allume le Onix 10 et Bingo ! Il marche pas ! Quelle horreur, le sort s'acharne sur nous c'est pas possible !
Après deux dérives infructueuses du fait de ne pouvoir contrôler nos lignes, on décide de rentrer au port essayer de réparer l'éléctrique pour repartir.
D'abord on a du réparer la remorque, heureusement plus de peur que de mal et j'ai réussit à revisser le tour sans trop de difficulté et par chance, les feux marchaient toujours malgré le fait que la plaque ait prit un sacré coup dans la tronche !
Une fois le bateau sortit, et plusieurs tentatives infructueuses, on décide de limiter les frais et de rentrer à la maison. Si je m'étais écouter je serai repartit dans les marais gratter comme un fou pour décaler des Bass mais David préférait rentrer.
J'ai quand même pu rencontrer quelque gars vraiment sympa, l’organisation était au top et l'ambiance aussi. Je pense vraiment qu'on se fait une fausse image des compétiteurs à la pêche, tous ceux avec qui je pêche et que j'ai rencontrer sont des personnes très sympa et humble. C'est sans prises de tête et on rigole bien, heureusement parce que ça reste de la pêche. Il y a surement des idiots, mais c'est comme partout, chez les compétiteurs comme chez les autres, pas vrai.
Le France BASS Nation permet un empoissonnement conséquent grâce aux fonds levés avec les inscriptions et c'est génial.
Même si je ne voyais pas ma première compétition se dérouler comme ça j'ai vite relativiser en me rendant compte que ça aurait pu être bien pire, si par exemple la remorque avait lâcher sur l'autoroute. Au final pas de casse majeure et on est rentrer sans encombres.
Voilà une petite photo du calme entre les tempêtes :
Et ma petite photo souvenir avec JC-David qui quelqu'un de très sympa et qui en connait long sur le Black-Bass !
Du coup pas de photo de poisson, mais c'est pas grave, c'est de l’expérience acquise, je me rend compte que ce que je sais du Bass et que j'ai mis en place aurait pu largement payer avec plus d'heures de pêche. Ce n'est que partie remise pour la deuxième manche sur le Lot ! Avec la casse en moins cette fois, tout sera doublement checké avant la mise à l'eau !
Merci à tous ceux qui ont réussit à tenir jusqu'au bout, si j'ai un conseil à donner, si vous hésitez pour la compétition, foncez, le peu que j'en ai fait, j'en garde un bon souvenir avec des gens au top !